La métamorphose des drones marins instrumentés

Dans le milieu professionnel civil, le recours aux drones vise surtout à automatiser des tâches répétitives ou à sécuriser les opérateurs. La large palette d’utilisations de ces équipements traduit la grande diversité des contextes « métier » et des objectifs des missions menées.

 

Certains drones sont ainsi conçus pour l’offshore et mesurent 6 à 7m de haut, leur permettant de mieux affronter les conditions souvent rudes du milieu maritime. A l’image du DriX (iXblue) qui, équipé d’un échosondeur multifaisceaux tel que le Sonic 2026 (R2Sonic), est capable de classifier les fonds jusqu’à 800 m de profondeur. Pour les grands opérateurs du secteur pétrolier ou gazier offshore en quête de nouveaux gisements par exemple, cette automatisation des « passes » présente l’intérêt de limiter l’effectif sur zone et de s’affranchir de la location d’une vedette dédiée.

 

D’autres systèmes évoluent sur le littoral et en rivière, comme les drones de surface d’Ocean Alpha. Pourvus de systèmes de navigation précis (GPS centimétrique) et de capteurs spécialisés, ils sont capables de se déplacer en autonomie selon un plan de mission préparé sur une tablette pour cartographier les fonds marins, surveiller l’érosion côtière ou encore mesurer les courants et les polluants dans l’eau. Au-delà de la sécurité des personnes, ces machines contribuent donc aussi à la qualité des mesures.

 

À l’extrême en termes de poids et volume, de petits drones tels que ceux de la gamme Spyboat (CT2MC) pèsent moins de 10 kg et sont dotés d’hélices aériennes pour ne pas perturber les milieux aquatiques étudiés. Équipés de capteurs adéquats, ils réalisent, sur mares, rivières ou lacs, des missions d’inspection et de prélèvements environnementaux. L’objectif est, ici, à la fois d’ordre scientifique et écologique.

 

Ces trois types de drones marins sont conçus et construits en France : la démonstration que l’Hexagone est aujourd’hui un acteur actif sur ce vaste marché en devenir. Et d’autres innovations se profilent déjà, qui permettront, par exemple, d’utiliser des drones marins en « meutes » pour optimiser les coûts et les rendements des campagnes de mesures océanographiques.

 

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